Membres de l’UMR Ressources associés au projet de recherche : Charline SOWA, Lorette KLEPPER, Jean-Baptiste MARIE
Financé par les ministères de la Culture, de la Cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales et de la Transition écologique et solidaire
La contribution des Écoles d’architecture pour la revitalisation des centres des villes petites et moyennes.
Le service de l’architecture de la direction générale des patrimoines du ministère de la Culture a confié à l’ENSACF la mission de recenser les travaux d’enseignement et de recherche sur la revitalisation des centres des villes petites et moyennes, portés par les écoles placées sous sa tutelle.
Ces travaux sont à rapprocher des expérimentations et des questionnements résultant des politiques publiques conduites depuis 2014 par la DATAR, le CGET et l’ANCT.
Les enjeux de ces programmes pour le territoire français sont bien décrits dans l’étude prospective « territoires 2040 » de la DATAR. Il s’agit de considérer les limites de l’expansion des métropoles sur leurs « couronnes » et de maintenir la structure territoriale secondaire organisatrice de l’espace des « ressources » et d’équilibre aux densités urbaines. Notre postulat est que l’architecture, l’urbanisme spatial, le paysage (AUP) sont des composantes majeures de la réappropriation des centralités de ces territoires, pour générer des lieux d’habiter enviables, en tension créatrice entre histoire et futur.
Dans cette perspective, l’action de l’équipe vise à déployer les capacités d’intervention des acteurs de l’AUP en direction des dynamiques générées par de nombreux partenaires aux échelons nationaux, régionaux, départementaux et locaux.
Pour ce faire, notre première action a mis en évidence la mobilisation des écoles. Leurs équipes nous ont adressé un ensemble de notes techniques et de panneaux résumés de leurs activités pour que ceux-ci soient portés à connaissance des acteurs des territoires.
Une première rencontre a eu lieu le 12 mars 2020 à l’invitation du directeur général de l’ANCT dans ses locaux pour un porté à connaissance réciproque des actions gouvernementales portées par l’ANCT, des réflexions des territoires investis, des actions des équipes des écoles et des méthodes d’intervention de praticiens de l’AUP.
Les actes de cette manifestation sont publiés par Ressources et disponibles sur l’onglet « recherche » du site de l’ENSACF, dans un espace-ressource qui a été généré pour donner accès aux documents produits et offrir une interface de collaboration entre les acteurs des territoires et les enseignants et étudiants des ENSA.
Cet espace numérique sera actualisé mensuellement de nouvelles contributions des ENSA, et des différents modes d’exercices de l’architecture appliqués au sujet.
Devant le nombre des territoires aujourd’hui concernés par les programmes ACV et PVD, et par des programmes des régions, des départements, des PNR… les interventions des ENSA continueront à prendre la forme « d’ateliers hors les murs » mais une grande ouverture sera réservée aux travaux personnels des étudiants1 de chaque niveau des études. Outre le suivi et la diffusion des actions des écoles, l’équipe Ressources projette d’accompagner durablement la réflexion architecturale, urbaine et paysagère sur les centralités non métropolisées.
1. Rapports d’études de licence, mémoires de master, projets de fin d’études, périodes de césures dans les études, études tutorées par les enseignants, ateliers d’été, travaux de recherche, thèses de doctorats…
PALMARÈS 2021 des projets de fin d’études
REVITALISATION DES CENTRES DES VILLES PETITES ET MOYENNES
Les politiques publiques — AMI Centres-Bourgs, Action cœur de ville et Petites villes de demain, Agenda rural —, les programmes des régions ou encore des départements, accompagnent et soutiennent les projets des petites et moyennes villes et les territoires ruraux, dans leur projet de revitalisation de leur centre.
Mais les jeunes générations se projettent-elles dans ces espaces de vie ? Quelles visions les futurs concepteurs architectes, urbanistes, paysagistes développent-ils pour (ré) habiter les territoires en dehors des métropoles ?
Travailler sur une ville de taille moyenne ou petite demande d’intégrer ses enjeux économiques, écologiques et paysagers spécifiques pour répondre à l’évolution des situations habitantes, allant jusqu’à réinterroger le modèle actuel de la production architecturale dans ces contextes subtils d’exercice. Cela appelle à de nouvelles formes dans l’organisation du travail, le processus et les outils de projet, les modes de représentation et de projection, ou encore, le rapport avec la maîtrise d’ouvrage et les usagers qui sont à repenser.
Parmi les premiers éléments observés, le diagnostic du territoire a pris une place particulière dans le processus. Étape clé, il se retrouve au centre du projet. Des approches en collectif, souvent pluridisciplinaires et transdisciplinaires, voient également le jour. L’immersion, la proximité, jusqu’à l’habiter en résidence temporaire, constituent un nouveau modus operandi.
Ce palmarès 2021 concerne les travaux de fin d’études des élèves des écoles d’architecture sous tutelle du ministère de la Culture.
Organisé par l’UMR « Ressources » de l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Clermont-Ferrand, en parallèle du colloque [Ré] habitons les petites et moyennes villes, il fait l’objet d’un partenariat entre le ministère de la Culture et l’Agence Nationale de la Cohésion des Territoires. Il s’associe au « Manifeste pour une Frugalité Heureuse et créative », qui encourage les acteurs du secteur du bâtiment à suivre une démarche frugale en termes de mobilisation d’énergie, de prélèvement de matières premières, de technicité en regard des ressources des territoires.
