Skip to main content

TERRITOIRES MINIERS

Responsables scientifiques : Béatrice MARIOLLE (École Nationale Supérieure d’Architecture et de Paysage de Lille), Daniela POLI (UNIFI) Référents au sein de l’UMR Ressources : David ROBIN, Mathilde LAVENU Labellisation de chaires partenariales 2020 du ministère de la Culture : « Architecture et innovation »

Les territoires de l’après-mine portent les stigmates d’un mode de développement devenu insoutenable, avec les effets duquel il faut encore composer.

Territoires fragilisés, à la fois visibles et invisibles, souvent patrimonialisés, ils offrent des situations contemporaines dans lesquelles l’expérimentation des transitions vers une société post-carbone trouve particulièrement sa pertinence. Figures métonymiques d’un monde à réparer, ils requièrent les analyses et les contributions de nos disciplines et de la recherche en paysage, architecture, urbanisme. Comment réparer des territoires monofonctionnels ? De quelles manières les outils du concepteur, architecte, urbaniste, paysagiste, artiste, y contribuent-ils ?

Cette chaire partenariale tire son originalité d’un territoire singulier déterminé par son sous-sol. La géologie et le processus d’exploitation du charbon ont littéralement façonné durant deux siècles le Bassin minier du Nord et du Pas-de-Calais de 1,2 million d’habitants et 250 communes, qui s’étire sur cent vingt kilomètres, inscrit au Patrimoine mondial de l’Unesco au titre d’un paysage culturel évolutif et vivant, bassin support d’un partenariat entre l’ENSAPL et UNIFI -École des territorialistes du département de l’Architecture de l’Université de Florence- (Beatrice Mariolle et Daniela Poli, responsables scientifiques).

Les relations tissées avec les acteurs du territoire (Drac, Mission Bassin Minier, des élus, des bailleurs sociaux, des associations d’habitants, l’Université des Compagnons du Tour de France, Hauts de France Arras, l’APES et bien d’autres), ont permis de définir le propos central de cette chaire innovante « acclimater les territoires post-miniers » : Si dans ces territoires post-miniers, l’architecture et le paysage s’imposent comme une nécessité face à des phénomènes de précarité énergétique, sociale et économique et face à l’urgence écologique, quelles sont les conditions de leur production : modèle économique, relations entre recherche et projet, reterritorialisation des projets, diffusion des outils de conception et de réalisation.

La chaire « acclimater les territoires post-miniers » s’organise autour de trois axes d’innovation qui interrogent le rôle des métiers de la conception (architecture, paysage, urbanisme, sciences de l’ingénieur) dans la transformation des sites patrimoniaux et populaires.

Axe 1 : Qualité patrimoniale et innovation architecturale face à l’adaptation environnementale

Axe 2 : Projet territorialiste

Axe 3 : Nouveaux langages architecturaux et paysagers : matériaux biosourcés, phytoremédiation, auto-réhabilitation.

Ces trois axes contribuent à interroger la place de l’architecte dans une société post-carbone

L’ENSACF est un des établissements associés à la Direction de la Chaire

Le Massif central compte plusieurs bassins miniers qui, en dehors du principal bassin houiller stéphanois, témoignent d’une forte industrialisation des campagnes engagée pour certaines dès le 17e siècle. Cette industrialisation et exploitation de bassins miniers a durablement façonné des territoires parfois reculés, alliant activités industrielles et agricoles avec des incidences sur les ensembles construits comme sur le paysage qui posent autant des questions de valorisation patrimoniale que de mutation.