Skip to main content

ANACHRUP

Référente UMR Ressources : Géraldine TEXIER-RIDEAU

Programme pluridisciplinaire lancé en 2016 et porté par Saulo Neiva, directeur du Centre de recherches sur les Littératures et la Sociopoétique (CELIS / UCA 4280), ANACHRUP interroge l’anachronisme comme rupture épistémologique : enjeux esthétiques et méthodologiques.

Ce projet de recherche international qui rassemble des chercheurs en littérature et en histoire et théories des arts et de l’architecture, entend comprendre les enjeux, mesurer les effets et définir les méthodes propres à l’analyse d’œuvres (littéraires, artistiques, architecturales) dont les choix esthétiques ou idéologiques de leurs auteurs ont été jugés en décalage temporel avec leur temps, donc qualifiés d’anachroniques. En retraçant le parcours d’artistes dits inclassables et l’interprétation de leurs œuvres « prises dans un montage de temps hétérogènes », le projet entend réhabiliter des procédés jugés caduques qui, réactivés à partir d’un tout autre contexte historique et socioculturel, trouvent un présent. Au cours de la période 2016-2018, trois manifestations scientifiques ont réuni à la Maison des Sciences de l’Homme, des chercheurs dont une dizaine issue de l’Université Clermont Auvergne, de l’École nationale supérieure d’architecture et de l’École d’Art de Clermont-Ferrand. À travers une journée d’études sur les « Anachronismes contemporains » (15/06/2016) et deux colloques internationaux « artistes et œuvres anachrones : quel régime de lecture ? » (7-8/06/ 2017) et « À contretemps ? usages et enjeux des anachronismes » (12-14/11/2018), le potentiel créatif inhérent à l’anachronisme a été interrogé, chaque œuvre traversée ouvrant tout autant à une relecture du passé qu’à une réinterprétation du présent. Des actes de colloque sont en préparation aux Presses universitaires d’Auvergne.

→ ARCHITECTURES ANACHRONES ET APRÈS ? Le « montage de temps hétérogènes » comme saisie de la réalité fragmentaire

Christian Drevet (Architecte DPLG, Prof TPCAU) interroge la ruine, la trace, l’évocation, le principe de remémoration, l’utopie, le futurisme, la déconstruction, la morphogenèse, l’hybridation comme autant d’outils créatifs de l’architecture contemporaine, nés de mises en situations d’anachronisme.

→ LES ANACHRONISMES CONSTRUCTIFS DANS L’ARCHITECTURE DU LOGEMENT COLLECTIF CONTEMPORAIN

Rémi Laporte (Architecte DPLG, Maître de conférence TPCAU, doctorant) montre la part de paradoxe dans la construction de logements collectifs contemporains, entre exigence de performances énergétiques et emploi de techniques de construction plus anciennes et élémentaires, réinterprétées ou détournées de leurs emplois initiaux.

→ PROJETER AVEC L’EXISTANT : (RE)CONSIDÉRER L’ANACHRONISME EN ARCHITECTURE

Mathilde Lavenu (Architecte DPLG, Maîtresse de conférences TPCAU, doctorante) convoque l’anachronisme comme potentiel poïétique et heuristique dans la création architecturale qui investit le champ patrimonial.

→ LES PRÉ-URBANISTES FRANÇAIS FACE À L’HÉRITAGE (1890-1919) Relectures et réinterprétations pour capter l’esprit de la ville

Géraldine Texier-Rideau (Architecte et docteure en histoire urbaine) se penche sur la réflexion des pré-urbanistes français (1870-1919), dans le Paris de 1900. Passé, présent et futur sont simultanément convoqués pour fabriquer une forme de présent intemporel au travers duquel le mythe de la ville universelle ne cesse d’être réalimenté.